(Chronique) Suzanne Collins - "Mockingjay" - Hunger games (T3)

Auteur : Suzanne Collins



Titre en anglais : Mockingjay



Titre en français : La révolte



Série : Hunger games (tome 3/3)



Lu : en français



Plus d’infos sur la saga



Synopsis :



Contre toute attente, Katniss Everdeen a survécu aux Hunger Games à deux reprises. Mais alors qu'elle est sortie de l'arène sanglante vivante, elle n'est toujours pas en sécurité. Le Capitole est en colère. Il veut se venger. Qui pensent-ils devrait payer pour les troubles ? Katniss. Et ce qui est pire, le Président Snow a été parfaitement clair sur le fait que personne d'autre n'est en sécurité non plus. Ni la famille de Katniss, ni ses amis, ni les habitants du District 12.



Mon avis :



Ce roman porte sur la difficulté d’avoir été désigné comme le symbole d’une lutte pour la liberté d’un peuple tout entier. On sent à quel point ce poids pèse sur les épaules d’une jeune fille de 17 ans. Qu’il est difficile d’être à la hauteur de ce que les autres aimeraient que l’on soit. J’ai aimé connaître ses espoirs, ses peurs, ses doutes et ses angoisses. Katniss est forte, fait des erreurs, se bat du mieux qu’elle peut et tout cela la rend toujours très attachante.



J’aime aussi la critique que fait Suzanne Collins de la construction d’une image médiatique. Katniss, les médias, ce n’est pas son truc. On a d’un côté les médias, glacials, dont le seul but est de trouver la bonne image, celle qui fera mouche et de l’autre, tout le drame humain qui se trame. Situation que l’on retrouve tous les jours dans notre propre monde.



L’ambiance est toujours aussi sombre. Comment pourrait-il en être autrement à Panem ? Cette fois-ci, on pénètre de pleins pieds du côté des rebelles et avec Katniss, on réalise bien vite que rien n’est tout blanc, ni tout noir. Chez les rebelles, il y a aussi des intrigues, des rivalités, des luttes de pouvoir, de la cruauté et une sorte de « dictature ». Katniss a bien du mal à s’y retrouvé dans tout cet embrouillamini et j’ai l’impression que c’est le tome dans lequel elle apparaît le plus fragile.



Il y a de l’action, mais aussi des moments plus calmes, ce qui je trouve représente bien une situation de conflits qui alterne entre des combats virulents et des moments angoissants et oppressants d’attente.



Cependant, la fin me laisse très perplexe et je suis pas mal déçue. Je ne m’attendais pas à ça. Les choses s’accélèrent d’un coup, très vite, trop vite. Un événement horrible se passe – événement que je n’ai toujours pas avalé - et tac ! fini, on éteint les lumières. Les choses sont sommairement racontées, pas de descriptions approfondies. Je trouve vraiment dommage qu’une si bonne trilogie se termine ainsi. Je suis vraiment restée sur ma faim. J’aurais aimé en savoir plus, avoir plus de détails, plus d’informations.



J’ai bien aimé l’épilogue en revanche qui laisse un peu un goût doux-amer, mais c’est normal. Un véritable happy-end aurait été ridicule. Après avoir vécu de telles horreurs, il est difficile de se reconstruire et je trouve que l’épilogue traduit très bien cette sensation.



Conclusion : « Hunger games » est une excellente trilogie, certes dure et sombre, mais il s’agit d’une lecture qui fait beaucoup réfléchir. Même si j’ai été un peu déçue par la fin de ce troisième tome, j’ai passé un très bon moment en compagnie de Katniss, Peeta et tous les autres.