(Chronique) Jenny Han - "The summer I turned preety"

Auteur : Jenny Han



Titre en anglais : The summer I turned pretty



Titre en français : L’été où je suis devenue jolie



Série : Summer saga (tome 1/3)



Lu : en anglais




Plus d’infos sur la saga



Synopsis



Depuis qu'elle est enfant, Belly passe tous ses étés dans la maison au bord de la plage.

Là, entre les bains de mer et les pichets de thé glacé, la vie est parfaite. Il y a Susannah et ses fils, Conrad l'ombrageux et Jeremiah, si charmant Et puis l'été de ses seize ans, les choses changent Susannah sourit un peu moins. Les garçons paraissent plus lointains. Parce qu'il se passe quelque chose dont personne ne parle. Belly aussi a son secret La vie chavire doucement, pour chacun d'eux. Plus rien ne sera comme avant. (Livraddict)



Mon avis :



Voici un roman qui sent bon les embruns et le sable chaud. Un roman qui nous rappelle à quel point avoir 16 ans et être en vacances d’été peut être à la fois chouette et douloureux.



Comme chaque année depuis sa naissance, Belly, accompagnée de son frère et de sa mère, passe l’été dans la maison de la plage où elle retrouve la meilleure amie de sa mère, ainsi que ses deux fils. Cette maison est, pour elle, un petit coin de paradis, une sorte de parenthèse enchantée, qu’elle attend impatiemment d’ouvrir chaque été et qui se referme immanquablement début septembre. L’ambiance y est cotonneuse, préservée, presque irréelle. Cet été, pourtant, Belly sent bien que quelque chose cloche. L’atmosphère est étouffante, pesante, étrange, j’aime ce genre d’ambiance.



On s’attache vite à Belly qui, à 16 ans, prend conscience que le temps passe, que les rondeurs de l’enfance disparaissent et, qu’un nouveau monde s’ouvre devant elle. L’adolescence se déploie, avec ses joies et ses tourments. On découvre toutefois beaucoup d’éléments des étés précédents, par le biais de flash-back fréquents – peut-être un peu trop fréquents parfois. S’affirmer en tant que jeune fille pour Belly prend d’autant plus d’importance qu’être seule fille parmi ce groupe de garçons n’est pas chose facile. Elle s’est souvent sentie isolée, mise à l’écart, faisait tout pour attirer l’attention des grands. Pourtant, malgré ses efforts, elle demeurait toujours à l’extérieur du groupe et ses sentiments sont extrêmement touchants. Mais cet été-là, les regards posés sur elle vont changer.



Côté personnages, son frère, Steven, ainsi que Taylor sa meilleure amie, sont terriblement agaçants. Je n’ai pas eu de réelle sympathie pour ces deux personnages. Par contre, Konrad et Jeremiah relèvent considérablement le niveau. Bien que très différents l’un de l’autre, ils sont tous deux très séduisants. Le premier est drôle, amusant, ouvert, toujours prêt à faire le clown, alors que le second est énigmatique, sombre, distant, inaccessible. Je ne sais lequel je préfère ; tous deux me plaisent dans leur genre.



L’intérêt du livre n’est pas dans l’action, mais dans la description de ce délicieux mais tumultueux vertige de l’adolescence. C’est un livre qui conviendra très bien aux fleurs bleues comme moi, l’accent étant vraiment mis sur la mise en exergue des premiers émois amoureux et sur toutes les complications et les émotions qui en découlent.



Le style est fluide, les pages se tournent aisément et une fois commencé, c’est un livre que j’ai eu de la peine à poser.



En conclusion : un roman estival très agréable qui oscille entre tourments adolescents et mystères familiaux. C’est tout à fait le genre de lecture dont j’avais besoin : légère, mais pleine d’émotion. C'est un roman qui, en ce 21 juin, célèbre très bien le premier jour de l'été.