(Chronique) Lissa Price - "Starters"

Auteur : Lissa Price

Titre en anglais : Starters

Titre en français : Starters

Série : Starters (tome ½)

Lu : en anglais

Synopsis :

Dans un futur proche : après les ravages d’un virus mortel, seules ont survécu les populations très jeunes ou très âgées : les Starters et les Enders. Réduite à la misère, la jeune Callie, du haut de ses seize ans, tente de survivre dans la rue avec son petit frère. Elle prend alors une décision inimaginable : louer son corps à un mystérieux institut scientifique, la Banque des Corps. L’esprit d’une vieille femme en prend possession pour retrouver sa jeunesse perdue. Malheureusement, rien ne se déroule comme prévu… Et Callie réalise bientôt que son corps n’a été loué que dans un seul but: exécuter un sinistre plan qu’elle devra contrecarrer à tout prix !

Mon avis :

Voici une chouette petite dystopie. Oui oui, je sais, encore une. Ce n’est pas un coup de cœur, mais j’ai bien aimé.

Le monde de Callie se partage entre les Starters qui ont moins de 20 ans et les Enders pour qui être centenaires est loin d’être exceptionnel. Tous les adultes dont l’âge se situe entre ces deux pôles sont décédés. Très étrange société.

Avec Callie, on pénètre dans un univers sombre, dur, c’est la rue, la misère, la survie, les quelques amis sur lesquels on peut compter et tous les autres dont il faut se méfier. C’est dans ce contexte que Callie protège et se bat farouchement pour son petit frère, atteint d’une grave maladie.

Le livre commence lentement, trop lentement. OK, il faut mettre en place les différents éléments de l’histoire, mais je me suis un peu ennuyée tout de même. Toutefois, les événements se précipitent au moment où Calllie se met au service de la terrible et sinistre Banque des Corps. Là, c’est bon, on est lancé.

Callie ne m’a pas laissé un souvenir impérissable. Par contre, j’ai beaucoup aimé le monde créé par l’auteur. J’ai beaucoup aimé cette idée qui consiste, pour l’esprit d’une personne âgée, à prendre possession d’un corps jeune pour, le temps de quelques jours, retrouver sa jeunesse enfuie. Je trouve que c’est extrêmement actuel, avec notre société qui passe son temps à faire l’éloge de la jeunesse éternelle et à tenter d’éliminer toute trace de vieillesse. Ca pose beaucoup de questions : jusqu’où est-on prêt à aller pour être jeune à nouveau ? Pourquoi se raccroche-t-on si fort à nos jeunes années ? Pourquoi est-ce que la vieillesse était-elle si dévalorisée aujourd’hui ? On s’interroge aussi sur l’apparence, l’importance du paraître, le corps parfait qui s’affiche partout et tout le temps.

Après ce début quelque peu soporifique, l’histoire est pleine de rebondissements, de revirements de situation. Tout cela est bien ficelé. Par contre, le personnage masculin n’est pas très intéressant. Certes, à la fin de l’histoire on comprend mieux pourquoi, mais ceux qui me connaissent un peu savent à quel point, pour moi, le héros masculin a son importance.

En conclusion, des personnages qui manquent un peu de relief, un début un peu lent, mais une histoire qui se déroule fluide ment et une jolie petite réflexion sur la science, l’apparence et la jeunesse à tout prix.