(Chronique) Veronica Roth - "Divergent"

Auteur : Veronica Roth



Titre en anglais: Divergent



Titre en français: ?



Série: Divergent (tome 1/3)



Lu: en anglais



Synopsis (traduction personnelle)



Dans le Chicago dystopique de Béatrice Prior, la société est divisée en cinq factions, chacune dédiée à la culture d'une vertu en particulier, Candeur (l'honnête), Abnégation (l'altruiste), Intrépide (la courageuse), Amitié (la pacifique), Erudite (l'intelligente). Chaque année, lors d’un jour désigné, tous les adolescents de seize ans doivent choisir la faction à laquelle ils consacreront le reste de leur vie. Pour Béatrice, le choix doit se faire entre d’une part rester avec sa famille et d’autre part être qui elle est vraiment. Elle ne pourra pas avoir les deux. Elle va alors prendre une décision qui va surprendre tout le monde, y compris elle-même.



Mon avis :



J’ai une nouvelle passion, une nouvelle addiction, une nouvelle drogue. Cette dépendance tient en 9 lettres : DIVERGENT ! J’ai découvert la dystopie avec « Hunger games » que j’ai adoré, mais « Divergent » est encore meilleur. C’est le phénomène de l’année 2011.



Beatrice vit dans un monde qui se partage en 5 factions différentes. L’attribution de telle ou telle faction à un individu se fait de deux manières : d’une part, par la famille et d’autre part par un choix fait à l’âge de 16 ans. Pour aider les adolescents dans ce choix difficile qui implique toute leur existence future, ils doivent passer un test. Les étranges résultats de Tris vont poser problème et vont la mettre en sérieux danger.



J’aime l’idée des factions. Elles représentent l’empressement qu’ont souvent les êtres humains à catégoriser, à mettre dans des petites boîtes chaque membre de la société. On aime pouvoir le faire, c’est presque rassurant. Mais c’est aussi complètement absurde : comment peut-on classer les gens de façon si définitive, si irrémédiable ?



Quant à tous ceux qui, d’une façon ou d’une autre, sont différents, tous ceux qui n’entrent pas dans les cases prévues, ils dérangent. Être sans faction, dans le monde de Beatrice, c’est être condamné à vivre une vie de misère, c’est être rejeté et finalement devenir simplement invisibles, inexistants.



Beatrice est une héroïne forte et courageuse, mais elle a aussi ses peurs et ses faiblesses ce qui fait d’elle un personnage très crédible. On a du plaisir à la suivre dans son éprouvante acclimatation à sa nouvelle faction, dans les victoires qu’elle va remporter, mais aussi dans les difficultés auxquelles elle devra faire face. Des difficultés, il y en aura : violence, cruauté, sang, l’auteur ne nous épargne Pas. Nous sommes dans un monde cruel, sans pitié.



On retrouve par ailleurs l’ambiance de lycée, avec ses épreuves, ses premiers de classe, ses jalousies, ses mesquineries, ses amitiés. Certains personnages sont sympathiques, d’autres sont carrément exécrables. Il y a de tout, mais il y a surtout Four.



Que dire de Four, excepté le fait que je veux l’épouser ! C’est l’instructeur de Béatrice, un « Dieu » froid – voir glacial -, distant, torturé, mais qui peut se montrer si prévenant et si protecteur. J’aime ces personnages complexes, sombres, à la fois forts et vulnérables, qui ne se laissent pas facilement aimer. Il me fait penser un peu à Jace et du début à la fin, j’ai guetté chacune de ses apparitions avec une impatience croissante.



A part ça, l’auteur ne se limite pas à nous décrire la vie des élèves d’un lycée un peu particulier. Le système politique de cette société est aussi évoqué, travaillé : remise en question des dirigeants actuels, rumeurs de corruption, ... J’ai beaucoup aimé cet aspect de l’histoire également.



Le style est agréable, l’action est présente, la romance aussi même si en second plan. J’ai savouré chaque page avec délectation.



Si le livre est intense dès les premières pages, les événements s’accélèrent à la fin et l’auteur est impitoyable. C’est dur, parfois même très dur. J’ai été très émue à de nombreuses reprises.



En conclusion : Dans « Divergent », il y a tout à prendre, rien à jeter. Je suis complètement emballée par ce roman qui pose de nombreuses questions et que, une fois commencé, vous ne pourrez sans doute plus poser. Une dystopie encore meilleure que « Hunger games » notamment par la présence du héros masculin pour qui je fonds complètement. Un seul conseil : courez l’acheter si vous ne l’avez pas déjà. Quant à la version française, elle arrive bientôt: en octobre 2011.